Rencontre avec la cheffe Alice Arnoux

Chaque mois, nous partons à la rencontre d’une personne que nous apprécions et dont la vie ou le travail gravite autour de la nourriture, pour échanger avec elle de ses conseils pour un bel art de vivre.

Bienvenue dans Journal de Table !

Aujourd'hui, nous vous présentons Alice Arnoux. Cheffe “volante” comme elle aime le dire, Alice s’inspire de ses voyages pour cuisiner. Passée par les cuisines d’Alexandre Couillon à Noirmoutier puis celles du Noma à Copenhague, elle entretient un rapport particulier avec les produits de la mer et le végétal. Elle ouvre très bientôt son restaurant à Paris et nous dévoile aujourd’hui son goût pour l’art de la table.

L'art de la table selon Alice

Qu’est-ce qui t’a inspiré à te lancer dans la cuisine ?

Ma grand-mère, la meilleure cuisinière que je connaisse. On aime bien manger dans ma famille. On aime faire les marchés et manger tous ensemble. Je n’ai pas eu l’impression de me « lancer » dans la cuisine, j’en ai toujours fait. C’était très naturel d’en faire mon métier et je n’ai jamais douté de cette vocation. 

Comment vois-tu évoluer ta cuisine ?

Je sens que ma cuisine se simplifie. Avant, j’aimais toutes ces techniques innovantes. J’étais passionnée par la grande cuisine gastronomique. Les petits points et les petites fleurs. Maintenant j’ai l’impression de revenir à l’essentiel. Je simplifie tout : la cuisson, les dressages, les assaisonnements. 

Quelle place occupe la couleur dans ta cuisine et sur tes tables ?

Une place primordiale. Je réfléchis à mes plats souvent en fonction de la couleur des ingrédients. J’aime beaucoup faire une assiette toute verte ou toute jaune. Ça m’amuse. Ça pose des limites à ma créativité, je trouve ça intéressant. Ma mère était peintre, elle nous a beaucoup appris sur l’importance des couleurs. Je ne m’habille jamais tout en noir, je suis tout le temps en couleur. C’est la joie pour moi. 

Lorsque tu dresses une table, quel objet fait toute la différence ?

J’apporte beaucoup d’importance aux serviettes de table, au papier du menu et aux nappes. C’est ce que les mains de mes clients vont toucher. C’est un sens que je mets souvent en avant sur une table. C’est important pour moi. La qualité du grain de papier du menu, la texture de la nappe. Cela peut mettre les gens à l’aise, ou pas. Ça peut apporter de la chaleur, ou pas.

Quelle est ta meilleure trouvaille de voyage ?

Un mortier plat, trouvé un Indonésie. Un ustensile pour moudre et mélanger en même temps. Je l’ai trouvé dans un marché local sur l’île de Sumba. Il est en pierre de lune. Tellement plus pratique qu’un mortier classique et tellement plus beau.

Quelle est ta pièce Table préférée ?

J’adore la Nappe Flavigny. J’aime beaucoup les différentes matières mises ensemble sur toute la gamme linge de table. C’est ce que je fais dans ma cuisine. J’associe différentes éléments pour essayer d’en faire un tout harmonieux. 

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